Soufisme et savoir islamique entre oralité et culture manuscrite dans le Sahara :effet d’échange entre le sahel et le sud du Maghreb

Rachid Chehmi

Soufisme et savoir islamique entre oralité et culture manuscrite dans le Sahara :effet d’échange entre le sahel et le sud du Maghreb
Rachid Chehmi & Hassan RAMOU
Les écrits sur les échanges entre le Maghreb et le sahel se sont focalisés sur les influences à caractère vertical du nord vers le sud. Peu d’études ont été consacrées aux échanges horizontaux entre les différentes composantes de l’espace saharien ou les influences d’origine sahélienne sur le malikisme maghrébin. Selon plusieurs autres, le développement du savoir islamique dans le Sahara est lié à l’activisme des confréries religieuses dans le Sahara surtout après le 15eme siècle. (Choukri, sans date) et plus particulièrement au niveau du bassin de Saquia el Hamra (Bouzenkad 2018). Plusieurs questions se posent sur les conditions de développement de ces zaouia dans cet espace, et sur les rôles de ces institutions d’abord dans l’organisation de l’espace, la gestion des affaires publics, et surtout dans la transition vers une culture manuscrite (Ammalek, sans date).
Ibn haouqel évoque l’existence des écrits et des manuscrits au 10 ieme siècle/4ieme siècle, mais limités au domaine commercial (Azaykou 1995). Tandis que Meunier (1982) a décrit dans son travail le traité conclu entre le royaume Boutata et les espagnoles et qui datait de 1499.
Plusieurs auteurs évoquent que le passage du savoir du son état oral à l’écrit s’est amplifié avec les Saadiens et ce grâce aux zaouia (par ex. zaouia sidi Mohammed Ben Ameur). Les recherches démontrent aussi que l’étendu des écrits et des manuscrits permet de distinguer entre deux espaces : celui au nord de Saquia el Hamra, plus proche à la réalité du Souss et qui appartient au système du louh jazoual (Boubrik 2012) et l’autre au sud le long des routes commerciales (Adrar, Tires, Chenguit, etc.).
Enfin, l’existence d’une culture savante écrite dans