Editions précédentes

Au fil des ans, cet objectif n’a cessé de produire des résultats et de générer de nouveaux défis. Le congrès a donc sa propre voix ibérique dans le cadre européen des études africaines. Avec une capacité de convocation croissante, qui dépasse le cadre péninsulaire (plus de 50 panels et 400 participants lors des dernières éditions), il complète les forums générés par les conférences AEGIS ou l’ECAS elle-même. En même temps, il cristallise de plus en plus son désir de devenir un point de rencontre reconnu avec les partenaires africains, ainsi qu’une référence pour les études sur les groupes afro-descendants dans les Amériques.

premières éditions : fondation

Le premier Congrès des études africaines dans le monde ibérique(CEAMI 1) s’est tenu du 27 au 29 novembre 1991 à Madrid, au Colegio Mayor Nuestra Señora de África du ministère des Affaires étrangères. La conférence est née d’une initiative conjointe d’universitaires portugais et espagnols, sous l’impulsion décisive des professeurs Isabel Castro Henriques (Université de Lisbonne) et Ferran Iniesta (Université de Barcelone). Cette première édition consacrée à des thèmes larges (religion et culture, économie et société, État et relations internationales, langue et littérature ou études africaines au Portugal et en Espagne) se poursuivra au même endroit du 15 au 17 septembre 1999, générant les premiers actes, L’Afrique au XXIe siècle, publiés par Sial Ediciones, sous la coordination de Juan Ramón Trujillo (2001). Le congrès s’est définitivement consolidé avec sa troisième édition, organisée par l’Université de Lisbonne à la Fondation Gulbenkian, entre le 11 et le 13 décembre 2001, sous le titre Novas relações com África : Que perspectivas ? qui a donné lieu à des actes édités par Isabel Castro Henriques (2003). Ce congrès a permis non seulement de consacrer la périodicité biennale, mais aussi de créer des synergies entre les académies portugaise et espagnole et d’établir la marque internationale du congrès.

Du quatrième au sixième congrès : consolidation

Chaque nouvelle édition de ce siècle a intégré des nouveautés et contribué à renouveler les réseaux et les projets. L’intention est également d’élargir la liste des lieux où se déroulera le congrès. Ainsi, la 4ème édition du CEAMI avec le slogan L’Afrique marche s’est tenue à Barcelone, à la Llotja de la Cambra de Comerç, organisée par le Groupe d’étude des sociétés africaines de l’Université de Barcelone, du 12 au 16 janvier 2004, avec la participation décisive du Secrétariat à la coopération de la Generalitat de Catalunya, alors naissant. Le CEAMI 5, dont le thème était “ L’Afrique : comprendre les trajectoires, explorer le futur“, s’est tenu à Covilhã, organisé par l’Universidade de Beira Interior, qui a ouvert le congrès à tous les centres portugais d’études africaines (4-6 mai 2006). Le CEAMI 6 nous a conduit à Las Palmas de Gran Canaria (7-9 mai 2008) physiquement et thématiquement pour son approche de l’Afrique, des ponts, des connexions et des échanges; organisé par l’université de la ville, il se distingue par l’implication, poursuivie depuis, de la Casa África récemment créée. Les trois éditions ont donné lieu à des actes numériques qui seront bientôt accessibles sur le site web du nouveau réseau d’études africaines.

De CIEA 7 à CIEA 9

La 7e édition, sous le slogan 50 ans d’indépendance de l’Afrique : les défis de la modernités’est tenu à Lisbonne, organisé et accueilli par le Centro de Estudos Africanos de l’ISCTE, du 9 au 11 septembre 2010 ; le nom de la réunion a été modifié et elle a été rebaptisée Congrès ibérique d’études africaines (CIEA). Il a été suivi par le CIEA-8, à Madrid, du 14 au 16 juin 2012, qui nous a placés sous l’arbre du mot : résistances et transformations entre le local et le global, grâce à l’organisation du Groupe d’études africaines de l’Université autonome de Madrid, qui a accueilli la réunion. Un compte rendu de cette édition est disponible dans Pueblos, Revista de Información y Debate (2012). La CIEA-9 s’est tenue en 2014 à Coimbra, organisée par le Centro de Estudos Sociais de l’université de la ville, du 11 au 13 septembre, avec pour thème África Hoje : tempos e espaços de transformação. Il a laissé le premier site web permanent du Congrès.

Deux éditions vers un réseau

Diverses circonstances indépendantes de la volonté des organisateurs, telles que les effets de la crise qui a débuté en 2008 et, plus tard, le COVID-19, ont rendu nécessaire l’allongement des périodes entre les congrès, mais non seulement le lien n’a pas été rompu, mais les deux derniers congrès ont généré un engagement à créer un réseau ibérique d’études africaines, dont l’expression biennale est le congrès, afin d’optimiser sa stabilité et sa perméabilité sociale et académique. Ainsi, du 25 au 27 janvier 2018, s’est déroulé le CIEA 10, organisé par l’Université de Grenade au travers de l’équipe AFRICAInEs, recherche et études appliquées en matière de développement (SEJ-491, Université de Grenade), et sous la devise Peuples et cultures d’Afrique : identités, pouvoirs, savoirs et traditions féminins. Au cours du congrès, qui a consolidé la production d’un site web permanent, en plus de la publication des actes, un mandat a été convenu pour lancer le processus de création d’un réseau ibérique d’études africaines. Le CIEA 11 se tiendra à Lisbonne du 6 au 8 juillet 2022, organisé par le Centro de História da Faculdade de Letras da Universidade de Lisboa, sur le thème Trânsitos Africanos no Mundo Global : História e Memórias, Heranças e Inovações. Le congrès a formalisé l’accord conclu à Grenade et le CHUL a mobilisé des ressources humaines et financières pour pouvoir constituer le Réseau d’études africaines (REA) lors du prochain congrès, le CIEA 12, qui se tiendra à Barcelone du 29 au 31 janvier 2025, avec l’objectif de transformer le CIEA en congrès du REA.