Panneaux approuvés

Les communications pour chaque panel peuvent être présentées dans l’une des cinq langues dans lesquelles se tiendra la conférence : catalan (CA), espagnol (ES), français (FR), anglais (EN) et portugais (PT).

1. Études africaines et diasporas. Les cas de l’Espagne noire et de l’Afro-Ibérie

L’objectif de ce panel est de se concentrer sur des études de cas européennes portant sur l’Espagne noire, le Portugal noir et l’Afro-Ibérie, selon les lignes promues par les coordinateurs de différents projets. L’intérêt est de détecter et de promouvoir toutes sortes d’études et d’analyses qui justifient la nécessité de construire des histoires alternatives basées sur l’étude et la récupération des traces africaines. Les propositions émanant de disciplines telles que l’anthropologie, l’histoire, la sociologie, la géographie et les sciences politiques, dans le cadre des études culturelles et post-décoloniales, seront particulièrement appréciées. Le panel est coordonné par Yolanda Aixelà-Cabré (FMI-CSIC) et Eduardo Costa Dias (ISCTE-IUL).

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2. Les défis de la représentation politique en Afrique

Ce panel étudie les modèles, les causes et les conséquences de la représentation politique en Afrique en tenant compte à la fois des élites et des citoyens. Il vise à discuter et à compliquer l’opinion dominante selon laquelle la représentation politique en Afrique est principalement motivée par des appels ethniques et clientélistes, alors que les formes substantielles de représentation sont plutôt absentes. Il cherche également à étudier la manière dont les différentes formes de représentation (formelle et informelle) coexistent et se chevauchent au sein des systèmes politiques africains, et à identifier les canaux et les facteurs qui entravent ou favorisent la qualité de la représentation. Le panel aborde les questions suivantes (et d’autres questions connexes) : Quels sont les groupes et les intérêts les plus (sous-)représentés en Afrique ? (Pourquoi) Les législateurs accordent-ils plus d’attention à certains électeurs qu’à d’autres ? Dans quelle mesure les questions politiques influencent-elles la représentation en Afrique ? Qu’attendent les citoyens de leurs représentants et comment expriment-ils leurs intérêts ? La qualité de la représentation au niveau de l’élite influence-t-elle le comportement politique des citoyens ? Le panel accueille favorablement les études qui utilisent différentes approches méthodologiques (études de cas ou modèles comparatifs, différents types de données et de méthodes qualitatives et quantitatives) et des cadres théoriques/analytiques novateurs pour faire avancer les discussions sur la représentation politique en Afrique.

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3. Traces d’archives anticoloniales africaines dans la péninsule ibérique (1933-1975)

Ce panel a pour objectif d’examiner les traces des archives anticoloniales africaines dans la péninsule ibérique pendant l’Estado Novo (1933-1974) et le franquisme (1939-1975). Nous étudions les traces d’une archive fragmentaire et éclatée, tant par ses conditions de production que par la diversité des matériaux qui la composent. Tout d’abord, nous abordons un contexte largement commun aux deux pays, marqué par une idéologie qui a combiné la nostalgie impériale et l’idée d’exceptionnalisme colonial avec l’austérité économique, l’émigration, l’exil politique et l’isolement culturel. Deuxièmement, la résistance à la domination coloniale et la construction utopique d’un avenir africain libre et souverain opèrent clandestinement, ouvrant des espaces marginaux et dissidents qui font face à la censure et à la répression politique. En conséquence, ces discours ne se matérialisent pas nécessairement dans les productions artistiques. Dans une double perspective comparative et transnationale, nous proposons d’étudier la contre-archive ibérique afin de concevoir le présent comme une archive (el-Malik et Kamola 2017, 5-6). Le présent en question est la période post-coloniale de pays européens tels que le Portugal et l’Espagne qui gèrent leur passé colonial à travers des modèles de gestion de la diversité pas toujours efficaces (Aixelà-Cabré 2018).

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4. L'”environnementalisme littéraire des pauvres”. Vers une écocritique des littératures africaines

L’environnementalisme et l’écocritique figurent parmi les développements les plus récents des études littéraires contemporaines, en particulier dans le domaine de la littérature comparée, des études postcoloniales et du débat sur la littérature mondiale. Cependant, ces perspectives critiques et analytiques sont encore peu développées dans le domaine des études littéraires africaines, en particulier en ce qui concerne les littératures des pays africains lusophones. L’environnementalisme, à comprendre comme la relation entre la nature, la culture et la société et qui, en théorie, guide la formation du roman africain moderne et contemporain, est rarement (re)connu comme un thème – un contenu ou une esthétique – dans le domaine des études littéraires africaines, reproduisant la logique de l’inégalité qui, selon R. Guha, entre autres, guide les discours sur l’écologie et l’environnementalisme dans le domaine des sciences sociales et politiques.Guha, entre autres, guide les discours sur l’écologie et l’environnementalisme dans le domaine des sciences sociales et politiques, où l’hégémonie des perspectives occidentales et surtout nord-américaines réduit au silence ce qui est défini comme “l’environnementalisme des pauvres” (Martinez-Alier, 2003). Sur la base de ces prémisses, le panel vise à rassembler des travaux qui se situent dans le cadre des humanités environnementales, en favorisant, d’une part, les réflexions critiques sur l’environnementalisme dans le domaine des études africaines et, d’autre part, les analyses et (re)lectures d’œuvres littéraires qui problématisent les thèmes environnementalistes dans divers contextes géographiques et linguistiques sur le continent africain. L’objectif principal de ce panel est de cartographier, dans un sens exploratoire et cartographique, les débats sur l’environnement en Afrique et l'”environnementalisme littéraire” qui guide la littérature africaine, et en particulier la littérature des pays africains de langue portugaise.

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5. Le Sahel face aux coups d’État militaires

Certains Etats du Sahel ont connu une série de coups d’Etat militaires plongeant l’ensemble de la région dans une crise sécuritaire et institutionnelle sans précédent. Suscitant de nombreux débats au sein des cercles universitaires, l’intervention de l’armée dans le jeu politique des Etats du Burkina Faso, de la Guinée-Conakry, du Mali et du Niger amène à interroger la trajectoire de ces Etats mais aussi les transitions démocratiques en Afrique. Si les crises au Sahel sont liées à la menace terroriste, plusieurs raisons comme l’instabilité politique et institutionnelle sont évoquées pour expliquer la récurrence des coups d’Etat militaires. Ce panel analyse les dynamiques et les enjeux de l’intervention de l’armée dans le jeu politique au Sahel.

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6. Patrimoine culturel africain et afro-descendant. Identités, récits, tensions.

La richesse du patrimoine africain, tant matériel qu’immatériel, est incontestable. À cela s’ajoutent la variété et l’importance de l’héritage des descendants d’Africains, notamment à travers les processus de diaspora de la traite atlantique. Bien qu’une partie de ce patrimoine ait été déclarée patrimoine mondial, la plus grande partie n’a pas encore atteint ce statut. Cependant, l’héritage africain soulève des questions d’identité pour certaines communautés, dans différents domaines, presque toujours liées à l’affirmation de l’africanité par les personnes d’ascendance africaine et à l’acceptation de cet héritage en tant qu’africain par les Africains. D’autre part, le patrimoine culturel a servi, et continue de servir, de support et de garant à la construction de l’identité de nombreux peuples. Les approches de la décolonisation des collections africaines et la refonte de l’histoire de l’Atlantique avec l’intervention de personnes d’origine africaine sont un autre des éléments à aborder. Les problèmes posés par la protection du patrimoine, sa mise en valeur, les conflits dans la défense de la variété du patrimoine face à certaines politiques d’uniformisation des Etats, son utilisation comme arme politique, la réinterprétation et l’évolution du patrimoine historique sont autant d’aspects qui doivent être abordés.

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7. Sport et loisirs en Afrique

Le panel “Sport et loisirs en Afrique”, une initiative du “Réseau international pour le sport et les loisirs en Afrique” (RIDLA), vise à promouvoir la réflexion, à travers l’échange d’expériences et de recherches dans les différents domaines des études africaines, sur les multiples manifestations et implications des pratiques de loisirs et de sports sur le continent africain.

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8. Relations intermédiales et interartistiques dans les cinémas africains.

Le panel propose d’approfondir les relations que les cinémas africains entretiennent avec d’autres formes d’expression, de la littérature à la musique, de l’oralité aux technologies de la communication, des arts statiques à la danse et aux arts de la scène. Ces expériences ont souvent trait à l’affirmation de l’identité après les processus de décolonisation, il suffit de penser à la présence de la tradition orale qui, dès les premières décennies après l’indépendance, s’est manifestée de manières très différentes : de l’expérimentalisme collaboratif de La zerda ou les chants de l’oubli (1979) – la romancière Assia Djebar, le poète Malek Aloula et le musicien Ahmed Essyad – aux récits plus conventionnels de Sembène, ou d’Alassane. Si au début la recherche sur ses propres formes, qui nie implicitement la partition traditionnelle entre les arts, se fait dans un contexte de panafricanisme militant qui doit s’insérer dans l’internationalisme plus large du Troisième Cinéma, à partir de la deuxième moitié des années 1980 le panorama international change et le contexte sera très différent. Nous y assistons à l’effondrement des cinémas nationaux, à la perte de l’importance sociale du cinéma, à sa dépendance à l’égard des capitaux étrangers dans le cadre du transnationalisme capitaliste. La relation avec la tradition littéraire et orale sera importante dans la réinvention des cinémas nationaux depuis les années 1990, mais aussi la relation de plus en plus directe de nombreux cinéastes avec d’autres manifestations artistiques et avec le système de l’art.

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9. Processus de numérisation en Afrique

Le panel s’inscrit dans le contexte de l’importance croissante des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur le continent africain et de la nécessité de les aborder d’un point de vue social et culturel spécifiquement africain. En ce sens, la relation entre les perceptions, les politiques, l’accessibilité, l’infrastructure, les agents, les acteurs et les médias numériques sont au centre de la discussion de ce panel, qui vise à favoriser un espace de dialogue collaboratif, interdisciplinaire et multidimensionnel en présentant et en débattant de la recherche développée ou en cours sur les processus de numérisation en Afrique. Il invite à aborder, du point de vue des sciences sociales et humaines, les réalités africaines et les défis que cette transition impose à la société numérique mondiale d’aujourd’hui, ainsi que les débats actuels sur la question de savoir s’il est possible et judicieux de parler de la soi-disant décolonisation technologique à partir d’épistémologies africaines.

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10. Les luttes pour les droits des homosexuels en Afrique : Examen du rôle du droit et de la politique dans la formation des discours LGBTQ+ en Afrique

Le continent africain se pose en laboratoire de l’inclusion des minorités sexuelles. L’héritage colonial des lois sur la sodomie, qui ont été domestiquées et africanisées, continue de façonner le droit et la politique dans plusieurs sociétés africaines. Il s’agit de sujets sensibles, certains mouvements législatifs menaçant de saper l’inclusion et la diversité dans la société en imposant des notions normatives de famille, de sexualité et de comportement. Le Nigeria, la Gambie et récemment l’Ouganda figurent parmi les pays qui ont adopté une législation restrictive contre l’homosexualité. Beaucoup d’autres ont connu une homophobie croissante de la part de l’État (par exemple, au Ghana). Le même schéma se retrouve dans les mécanismes régionaux de défense des droits de l’homme qui ont dû faire face à des réactions négatives après quelques timides avancées positives depuis 2011. Dans ce contexte, ce panel vise à répondre aux questions suivantes : Quelle est la place des personnes homosexuelles dans les sociétés africaines ? Comment la loi peut-elle être utilisée pour promouvoir l’inclusion des personnes homosexuelles ? Et comment les mouvements sociaux peuvent-ils utiliser le droit et la politique pour faciliter le dialogue et préserver la diversité, le respect et la dignité ? Ce panel accueille des contributions, dans tous les domaines de la connaissance, qui examinent de manière critique l’expérience queer dans les sociétés africaines, les défis posés par l’homophobie rampante et les réponses et stratégies nécessaires pour lutter contre les mouvements conservateurs.

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11. Perception des problèmes environnementaux et des objectifs de développement durable dans le contexte de la (re)naturalisation des rivières urbaines en Afrique

Le contrôle de la nature et l’exploitation des ressources naturelles sont au cœur de l’urbanisation et de la mondialisation. La relation entre une ville et ses rivières (et l’environnement) est une construction politique ayant de graves implications sociales. Tout au long de l’histoire de l’humanité, les cours d’eau ont été d’une importance fondamentale et ont joué un rôle clé dans le succès des civilisations. Bien que la place de l’eau dans la ville ait été une préoccupation constante, les rivières n’occupent pas une place prépondérante. Pour favoriser un écoulement rapide et créer des espaces urbanisables, de nombreuses rivières ont été redressées, canalisées et couvertes, et la végétation riveraine a été remplacée par du béton et des routes, disparaissant peu à peu du paysage urbain. L’urbanisation non durable et moins résiliente a entraîné la dégradation des rivières, qui sont devenues une menace permanente et constituent aujourd’hui l’un des écosystèmes les plus menacés de la planète. Cette dégradation a entraîné des problèmes récurrents tels que les inondations, l’érosion et les glissements de terrain, l’occupation de zones insalubres, la pollution, les déchets, les maladies, etc. Souvent, on ne se souvient des rivières que pour leurs effets négatifs. D’autre part, la régénération des cours d’eau et la reconstitution des écosystèmes suscitent une inquiétude croissante. Alors que dans les pays industrialisés, il existe déjà de nombreux exemples de ré(naturalisation) des rivières, en Afrique, les cas sont rares et peu étudiés. L’urbanisation rapide, combinée à des ressources limitées, empêche souvent la restauration efficace des rivières urbaines. Des problèmes tels que l’absence de systèmes de gestion des déchets et la pollution due aux déchets humains contribuent à la dégradation de la qualité de l’eau et des habitats.

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12. Mobilité́ transfrontalière des groupes djihadistes et reconfiguration territoriale au Sahel

La région du Sahel est depuis plusieurs décennies confrontée à plusieurs types de menaces comme les rebellions, les prises d’otages et les attaques terroristes. A la base plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer ce phénomène : l’irrédentisme Touareg, la faiblesse des États et la porosité́ des frontières. Ce contexte de fragilité́ qui affecte les États du Sahel a eu comme conséquence l’émergence de groupes terroristes transfrontaliers. Cela semble évident que la mobilité suppose un mouvement des populations mais aussi des groupes djihadistes, des groupes d’autodéfense et autres groupes paramilitaires non régionaux. La reconfiguration territoriale issue de la Nouvelle Alliance des États du Sahel (AES) amène donc à interroger la mobilité des groupes terroristes transfrontaliers dans ce nouvel espace géopolitique. Comment les groupes terroristes s’adaptent-ils à cette reconfiguration ? La nouvelle alliance géopolitique peut-elle être une réponse à l’insécurité́ liée à la mobilité́ transfrontalière au Sahel ?

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13. Villes africaines : approches décoloniales des processus et phénomènes d’urbanisation contemporains

L’urbanisation est un processus de transformation démographique, économique, environnementale, spatiale et socioculturelle des sociétés. Sur le continent africain, les contextes historico-géographiques spécifiques de ces processus ont produit des centres urbains aux caractéristiques particulières. Cependant, les études urbaines ont pris les villes euro-américaines comme paradigmes du “développement” urbain et de la “modernité”, rejetant les caractéristiques intrinsèques et les modernités alternatives d’autres géographies, en particulier des villes africaines. Les urbanistes contemporains ont donc revendiqué ces “autres villes” comme étant non seulement tout aussi valables, mais surtout nécessaires à l’élaboration et à l’expansion de la théorie urbaine. Cette critique remet en question les modèles de recherche, les théories et les méthodologies importés des contextes euro-américains, qui sont mal adaptés aux contextes des villes mondiales. Ce panel nous invite à discuter des approches décoloniales des phénomènes et processus urbains sur le continent africain, en utilisant une variété de concepts théoriques et de pratiques méthodologiques.

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14. Représentations croisées sur la ville postcoloniale dans le roman africain contemporain

La littérature sur tous les tons, fait entendre que nous sommes entrés dans la civilisation urbaine. Nous sommes tous citadins, embarqués dans les communautés urbaines en crise. Le livre constitue un médiateur fécond entre nos rêves et nos hantises, entre notre imaginaire et le réel, entre ce qui est et ce qui sera. Frank Lanot, « La ville et la littérature » in Thierry Paquot, Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Editions Belin (2013), p. 336.
La ville a toujours été un sujet d’inspiration favori pour les écrivains, qui ont cherché à représenter son dynamisme, sa diversité, sa beauté ou sa laideur. La ville est un lieu où se concentrent les forces de la modernité, où se rencontrent les cultures, où se construisent les identités individuelles et collectives. La ville est le résultat d’un ensemble de représentations en interactions ininterrompues et permanentes (Molina, 2007 : 290).
Émettre pareil mandat implique de s’accorder sur une définition très large du concept de « représentation ». Ainsi, loin des clivages artificiellement simplistes entre idéel et matériel, il convient alors de l’employer dans une posture constructiviste, de considérer que les représentations organisent notre rapport au monde et de fait à l’espace urbain. Il s’agit, pour nous, de rendre compte, dans ce panel international interdisciplinaire de cette richesse discursive dont les supports et les versions s’entrecroisent dans ce que l’on peut actuellement nommer la pensée et l’écriture de l’urbain.

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15. La coopération universitaire Nord-Sud pour le développement : Vers des partenariats universitaires plus équitables

Les relations Nord-Sud sont historiquement marquées par de fortes disparités et des déséquilibres de pouvoir. On reproche aux projets de coopération orientés vers le développement d’être centrés sur les donateurs – de la définition de l’agenda au choix des domaines thématiques, des structures de financement à la conception des projets – et de suivre les intérêts des institutions du Nord plutôt que les priorités du Sud. Ces hiérarchies structurelles ont fait l’objet d’un examen de plus en plus minutieux ces dernières années, ce qui a donné lieu à des appels à repenser la coopération Nord-Sud, qu’elle soit qualifiée de “développement” ou qu’elle fasse l’objet d’une critique fondamentale. Ces conversations sont notables dans le cadre de la coopération universitaire entre les établissements d’enseignement supérieur du Nord et du Sud. Même si la coopération universitaire au développement reste peu explorée en tant que modalité d’aide et en tant qu’objet de recherche universitaire, son potentiel pour repenser les partenariats a été mis en évidence par les acteurs du Nord comme du Sud, en théorie, dans les programmes politiques et dans la pratique. S’appuyant sur les appels croissants en faveur de relations Nord-Sud plus égales et plus significatives, et se concentrant sur les liens euro-africains, ce panel explorera les leçons apprises, les défis et les solutions provisoires pour améliorer la coopération internationale au développement Nord-Sud facilitée par les universités. Il accueillera les enseignements tirés des formats de collaboration traditionnels et innovants et ancrés dans des partenariats à court terme et à long terme. Les études de cas et les présentations conceptuelles seront les bienvenues, qu’elles proviennent de l’ensemble des sciences sociales ou de chercheurs engagés dans la recherche appliquée. Les propositions impliquant des universités ibériques et leurs homologues africaines seront particulièrement appréciées.

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16. Les problèmes de scolarisation et d’égalité des sexes en Afrique : progrès et difficultés dans la mise en œuvre des ODD 4 et 5.

Ce panel vise à rassembler des documents présentant une vision critique de la mise en œuvre des ODD 4 et 5 sur le terrain. Nous souhaitons encadrer les réflexions sur la manière dont ces objectifs se matérialisent dans des politiques éducatives concrètes et contribuent à un accès libre, égal et de qualité à l’enseignement primaire et secondaire et à l’atténuation de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Quels sont les acteurs impliqués dans les différents contextes ? Quels sont les défis et les contradictions ? Quelles sont les stratégies les plus efficaces ? Comment les pratiques s’opposent-elles à la conception des programmes ?

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17. Réponses africaines au multilinguisme en Afrique : défis, enjeux et opportunités

Le multilinguisme n’est certainement pas l’exception mais la règle dans les sociétés africaines, et il est observé à différents niveaux : social, communautaire et individuel. En fait, l’Afrique, et en particulier l’Afrique subsaharienne, est connue pour être l’une des zones géographiques les plus complexes et les plus diversifiées du monde sur le plan linguistique. Cette diversité linguistique implique également un énorme dynamisme qui se manifeste non seulement par la tendance à mélanger les langues, mais aussi par le fait que l’un des effets du mélange est l’émergence de nouveaux codes. Le multilinguisme et, associé à lui, le multiculturalisme, sont donc des caractéristiques centrales des réalités socioculturelles africaines. Ce multilinguisme africain peut être valorisé comme une ressource et une source de richesse, mais il peut aussi être interprété comme un défi, un challenge ou un problème (Wolff 2016 ; Wolff 2018). Dans ce panel, nous souhaitons aborder le multilinguisme en Afrique sous différents angles thématiques, postulats théoriques et perspectives historiques et géographiques. Ensemble, nous voulons réfléchir aux défis et aux enjeux de nature théorique et pratique, mais aussi aux opportunités et aux avantages que le multilinguisme peut présenter pour le continent, pour différentes régions, pays, villes ou communautés. Les propositions peuvent être encadrées ou inspirées par différentes disciplines linguistiques (sociolinguistique, linguistique de contact, dialectologie, analyse du discours, glotopolitique, etc.), mais peuvent également être formulées à partir d’approches philologiques plus larges (par exemple les médias et la communication, la littérature) ou de disciplines voisines qui peuvent apporter une contribution au thème du panel. À titre de référence, les entrées suivantes sont proposées.

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18. L’éducation dans un monde interconnecté : expériences de libération dans le Sud global

Dans divers contextes africains, les processus de décolonisation ont ouvert la voie à la transformation de l’éducation en un instrument d’émancipation. Ce panel, consacré aux récits des histoires de l’éducation dans le Sud global, a un double objectif : rassembler les expériences de l’éducation dans des contextes souvent qualifiés de périphériques, en examinant le contexte africain, en déconstruisant cette notion de subalternité, contribuant ainsi à renforcer une perspective comparative, et créer un large réseau de recherche, dépassant la vision hégémonique du monde euro-occidental. Le panel cherche également à débattre des résultats de la recherche locale, régionale, nationale et transnationale, dans le but de souligner l’interconnexion des histoires de l’éducation dans le monde contemporain. Ainsi, le panel vise à élargir l’analyse des parcours éducatifs, en allant au-delà d’une compréhension simplifiée du colonialisme, de l’État-nation et des réponses des communautés locales, des institutions et des individus. Le panel s’articule autour de quatre objectifs : 1) Réflexions historiques, visant à analyser les discours et les politiques coloniales et nationales en matière d’éducation, en s’appuyant sur des exemples tirés du terrain ; 2) Rencontres avec l’éducation, avec un accent sur les transferts interculturels dans le contexte de l’éducation coloniale formelle et informelle ; 3) Éducation et résistance, centrée sur l’étude de l’éducation pour les Africains et les expériences de résistance à l’éducation ; et 4) Le rôle de l’éducation et les formes d’expression des femmes, avec une attention particulière aux récits, à la langue et à la littérature, qui marquent l’histoire de l’éducation des femmes dans les contextes africains. Panel ouvert aux communications en portugais et en espagnol.

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19. Continuités coloniales dans la justice, études criminologiques et droit en Afrique : regards croisés.

Dans le contexte colonial africain, le droit et l’État européens modernes ont été utilisés pour imposer aux esclaves et aux colonisés un monisme juridique et politique visant à dissimuler et à subordonner la pluralité des ordres juridiques, politiques, culturels, religieux et économiques qu’ils ont apportés dans les îles. À la base de la société esclavagiste, ce droit et cet État hégémoniques ont contribué, d’une part, à l’éloignement des autres formes d’organisation juridique et politique du continent et, d’autre part, à la résistance et à la recréation de l’héritage afro-noir dans des formes subreptices de gestion et de résolution des conflits politico-juridiques dans les localités. Ce panel vise à analyser et à remettre en question les continuités coloniales et eurocentriques dans le droit et la justice africains après l’indépendance, dans un contexte marqué par de nombreux défis sécuritaires, ainsi qu’à discuter de propositions juridiques, sociales et politiques alternatives basées sur des travaux théoriquement et/ou empiriquement étayés. Outre l’approche contre-coloniale et la contre-colonialité, des visions juridiques, sociologiques, anthropologiques et criminologiques sont présentées pour repenser les approches et méthodologies traditionnelles afin d’élargir l’horizon des constellations juridiques et politiques, notamment dans les domaines de la justice communautaire, de la justice collaborative, de la justice réparatrice et d’autres latitudes non reconnues de la pluralité juridique et politique africaine.

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20. L’autocritique de la décolonialité : défis, limites et perspectives

Notre proposition de panel pour le XIIe Congrès ibérique d’études africaines vise à encourager une discussion constructive sur les complexités du concept de décolonialité, en particulier son utilisation historique, ses implications pragmatiques et l’évaluation rétrospective des résultats de son application dans la sphère académique au cours des dernières années. Dans les écrits de Frantz Fanon des années 1950, on peut voir la récurrence d’une position réticente à l’égard de l’idée de “décolonialité”, fondée à l’époque sur l’argument selon lequel la décolonisation devrait être un processus long et graduel, en contre-proposition à la demande des luttes d’indépendance – en particulier les luttes armées – qui exigeaient une rupture absolue et immédiate avec les relations coloniales. Depuis lors, le concept de décolonialité a gagné beaucoup de terrain dans les cercles universitaires, en particulier après la conférence de Durban et la ratification ultérieure de la Décennie des Nations unies pour les personnes d’ascendance africaine. Ce panel réunit des chercheurs qui se sont engagés dans les questions de décolonialité pour débattre de manière constructive et autocritique des défis rencontrés jusqu’à présent, des victoires, des limites et des perspectives d’avenir.

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21. Nommer et lutter pour l’identité dans les féminismes africains

En utilisant l’analyse documentaire et l’observation, cette étude vise à mettre en évidence la contribution des voix des féministes africaines dans la construction des connaissances et des expériences du féminisme africain par rapport au féminisme occidental global. Le féminisme est un concept qui suscite la méfiance dans la plupart des cultures africaines, car il est perçu comme évoquant la haine envers les hommes et, par conséquent, comme allant à l’encontre de la maternité et d’autres valeurs liées à la famille. Cependant, l’expérience montre que les féministes et les idéaux féministes existaient dans les contextes africains avant même l’émergence du féminisme occidental. En outre, les femmes politiquement actives ont marqué toute l’histoire de l’Afrique, de la période précoloniale aux luttes anticoloniales, en passant par les mouvements d’indépendance et l’expansion du panafricanisme. D’une part, l’étude affirme que l’idéologie féministe dans le contexte africain est parfois sujette à des litiges et à de mauvais malentendus. D’autre part, l’étude établit que les féminismes existent en Afrique et qu’ils reflètent la diversité des contextes africains. L’étude montre qu’aux époques postcoloniale et décoloniale de l’Afrique, les féminismes en Afrique sont confrontés à des défis enracinés dans les contextes locaux et mondiaux. C’est pourquoi les féminismes africains ne sont pas construits dans le vide ; ils sont au contraire ancrés dans d’autres féminismes existants à travers le monde, notamment le féminisme occidental, les féminismes noirs et du Sud, les féminismes panafricains et les féminismes populaires. En conclusion, l’étude souligne que les féminismes africains peuvent être comparés au féminisme occidental, mais qu’ils ne doivent pas être évalués uniquement à travers son prisme. Concepts clés : Féminismes africains, féminisme noir, identité, féminisme populaire, féminisme occidental.

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22. Sons, pouvoirs et savoirs africains. Potentialités, défis et possibilités décoloniales des archives sonores historiques sur l’Afrique.

Dans ce panel, nous discuterons des archives sonores africaines produites dans le cadre de diverses expéditions/missions scientifiques et culturelles dans les territoires ruraux d’Afrique pendant l’occupation coloniale européenne et dans la période qui a suivi l’indépendance de l’Afrique. Étant donné que ces archives sonores sont encore largement inconnues du monde universitaire et du grand public et, surtout, des nations et communautés africaines qui ont été la cible de ces initiatives, nous visons à rendre visibles et compréhensibles ces archives et les connaissances qui ont été produites sur l’Afrique. En abordant ces archives comme des pratiques sociales et politiques, quelles histoires ces collections révèlent-elles, cachent-elles ou omettent-elles ? Comment connaître et comprendre ces archives africaines ? Privilégiant les approches interdisciplinaires entre l’anthropologie, l’ethnomusicologie, l’histoire et les études postcoloniales/décoloniales, nous appelons à des interventions qui discutent de manière critique ces archives sonores à partir d’expériences et de contextes différents. Par exemple : réfléchir aux dilemmes et aux défis posés par la recherche dans ces archives ; étudier la provenance de ces collections et archives ; comprendre les pratiques d’oppression et de violence coloniales, les processus d’action et la résistance africaine ; s’interroger sur les héritages coloniaux, les continuités et les discontinuités ; démontrer l’importance des méthodologies participatives et collaboratives avec les communautés africaines ex-colonisées, ou leurs descendants et représentants ; interpréter les processus et les politiques de préservation et de patrimonialisation des cultures expressives africaines, et leur relation avec les identités nationales, ethniques et culturelles ; réfléchir aux possibilités de décolonisation des archives sonores historiques et aux processus de réparation historique.

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23. LITANIE DE LA VIE : ESTHÉTIQUE DE LA MORT, RÉELLE ET SYMBOLIQUE, DANS LA LITTÉRATURE MOZAMBICAINE

Le thème de la mort a été longuement travaillé et discuté par d’innombrables philosophes et poètes de toutes les nations et de tous les temps ; cependant, les poètes africains d’expression portugaise nous éveillent également à la réflexion suivante : à partir du silence que les mots érigent en patrimoine de l’être, en tant que litanie à l’écoute des instincts, lorsqu’il s’agit de miner la vie, le mot reste-t-il dans le voyage inexorable de la fin ? À partir de la dynamique interne, réelle ou symbolique de la mort, les poètes calfeutrent les vides, les instincts de perte, l’absence qui devient présente dans les poétiques qui sont diluées et récupérées comme la magna de la (ré)existence humaine. Dans la litanie de la mort, dans la musicalité des instincts, dans le chant funèbre, dans les élégies de la mémoire humaine, l’extase décante le ” voyage secret/ d’un oiseau imaginaire/ à la recherche de l’instant/ où tout recommence ” (Artur, apud Saúte, 2004, p. 553) : la mort, comme tentative de réponse à la question initiale. Les poètes plongent la parole dans le temps et l’espace de la sensibilité, “parce que les armes la rendent précoce et contre nature, l’éloignant de la conception africaine du monde, selon laquelle les morts entrent dans une autre étape” (Secco, apud Dopcke, 1998, p. 219). Dans ce panel, nous acceptons les propositions qui discutent non seulement de la conception africaine de la mort comprise comme un passage vers une autre dimension existentielle, mais aussi de la “métaphore de la mort” réelle et symbolique dans l’espace/temps, dans la partition/chanson, dans le texte/contexte mozambicain qui déclare : “La mort/Un jeu, une pause, une note. Violence/Aussi sensuelle que la vie” (Lemos, 2009, p. 214). Mots clés : littérature ; Mozambique ;

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24. Tracer la ruine : Méthodes de recherche pour aborder les vestiges des histoires environnementales et politiques

Ce panel vise à explorer la prévalence des ruines sur le continent africain, en soulignant leur importance en tant que dépositaires de récits historiques et de changements environnementaux. Il propose un changement de perspective qui consiste à considérer les ruines non seulement comme des structures construites par l’homme, mais aussi comme des traces d’interventions anthropocentriques, y compris de changements environnementaux. Le panel plaide en faveur d’une refonte méthodologique fondée sur des perspectives interdisciplinaires, en mettant l’accent sur l’interconnexion entre les humains et leurs environnements. Elle fait appel à des méthodologies créatives qui permettent de découvrir des couches cachées de l’histoire et de réimaginer les relations entre l’homme et la nature dans le contexte des défis environnementaux. S’appuyant sur le concept de “traçage”, le panel encourage un engagement actif avec l’environnement actuel, le sol, l’eau, l’air et d’autres matériaux, et sa communication de récits politiques. Des exemples de méthodes de recherche innovantes, telles que les enregistrements sonores hydrophoniques et les reconstitutions tridimensionnelles basées sur des histoires et des souvenirs oraux, soulignent l’importance d’étendre la recherche au-delà de la vue. En présentant des approches créatives pour enquêter sur les séquelles des projets politiques en Afrique, le panel aspire à contribuer à une compréhension holistique de la tapisserie du paysage historique du continent. Le panel invite les participants à explorer le riche patrimoine historique de l’Afrique et les complexités de sa dynamique socio-environnementale en fouillant dans les couches négligées des ruines et en examinant les relations complexes entre les humains et leur environnement. En dévoilant ces aspects négligés, nous souhaitons fournir une plateforme pour une discussion approfondie sur le passé et le présent de l’Afrique, en soulignant l’interconnexion entre les interventions passées et les environnements qu’elles habitent.

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25. leçons et questions issues de la recherche socio-anthropologique sur les maladies tropicales négligées en Afrique : tisser des liens pour une santé mondiale plus équitable.

La santé mondiale d’aujourd’hui tend à invisibiliser une Afrique aux multiples facettes, avec des problèmes de santé publique spécifiques, mais aussi des capacités à créer des interventions efficaces et contextualisées. La décolonisation de la santé mondiale passe par la reconnaissance et la prise en compte de ces inégalités structurelles, ainsi que par la remise en question des récits dominants qui contribuent à la marginalisation des populations touchées par les maladies tropicales négligées (MTN). Dans ce panel, nous proposons de repenser l’approche de la santé mondiale à partir de l’expérience de la recherche sur les MTN en Afrique, en rendant visible la réponse africaine à ces maladies négligées, en remettant en question les dichotomies et les hiérarchies de la connaissance, et en essayant d’identifier et de traiter les récits et les pratiques qui produisent et reproduisent des déséquilibres dans l’agenda mondial de la recherche. Quels sont les éléments à prendre en compte pour mener une recherche en santé publique pertinente sur le plan politique, adaptée au contexte et sensible à la culture ? Comment pouvons-nous progresser vers une santé mondiale plus équitable ?

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26. MIGRATION : SÉCURISATION ET NÉCROPOLITIQUE

Nous nous trouvons actuellement dans une période appelée “l’ère des migrations” en raison de l’afflux important de personnes déplacées aux niveaux national, régional et international. Dans le cas du continent africain, il a été caractérisé par le grand dynamisme des flux migratoires intracontinentaux, dépassant en nombre le nombre de personnes se rendant sur d’autres continents. Cependant, la configuration de l’espace Schengen en Europe a entraîné d’importantes restrictions d’accès pour les étrangers non communautaires, empêchant notamment l’entrée des Africains. Le déploiement de ressources visant à réduire les arrivées par la mer Méditerranée vers le sud de l’Espagne a entraîné la consolidation de la route atlantique comme moyen d’atteindre le sol européen, faisant des îles Canaries la principale porte d’entrée vers le nord depuis 2006. Depuis lors, le gouvernement central a abordé les épisodes d’afflux migratoires accrus sous l’angle de la sécurité, en plaçant la question des migrations à l’ordre du jour de la sécurité et en facilitant la mise en œuvre de mesures exceptionnelles. En plus des études de cas du continent africain, nous souhaitons examiner dans quelle mesure la théorie de la sécurisation développée par l’école de Copenhague peut être un outil analytique approprié pour l’étude des politiques migratoires conçues en relation avec le continent africain, en réfléchissant à la question de savoir si la théorie de la sécurisation pourrait être en dialogue avec le concept de nécropolitique proposé par Achille Mbembe pour expliquer les nouvelles formes de politique qui constituent l’organisation de la mort.

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27. Voix et visions : Exploration de lieux postcoloniaux par la co-création audiovisuelle participative

Pour relever le défi de la décolonisation de la recherche en sciences sociales, les chercheurs se sont tournés vers des applications créatives de l’audiovisuel participatif dans divers contextes africains. Cherchant à identifier “de nouvelles voies empathiques pour transmettre les connaissances quotidiennes” (Pink 2011, 451), ces méthodes peuvent aider à réveiller des souvenirs autrement flous, illustrant et communiquant ce passé à un observateur extérieur tout en se connectant à l’immédiateté de l’expérience humaine d’une manière affective et souvent non-verbale. Les domaines du son et de l’image peuvent permettre au chercheur et aux participants d’évoquer divers sens, significations, expériences et émotions. Ces méthodes sont devenues un stimulant important pour inciter les gens à raconter leurs propres histoires et à exprimer leurs points de vue. Utilisés de manière responsable, ils peuvent aider les participants à prendre le contrôle de leurs récits, en exprimant leurs priorités à travers leur propre regard et en utilisant leur propre voix. Souvent, le processus de coproduction n’est pas moins important et édifiant que les produits finaux, tant pour les communautés (par exemple, en affinant les compétences et en ouvrant de nouvelles voies de co-création) que pour le chercheur (par exemple, en l’informant sur la dynamique du pouvoir social et les priorités). Ce panel explore l’intersection entre les méthodes qualitatives audiovisuelles, les approches de recherche participative et l’étude du matériel et de l’immatériel dans l’Afrique postcoloniale. Les présentateurs sont invités à partager leurs expériences, quelle que soit leur discipline, en utilisant des méthodes créatives établies et exploratoires : photographie et vidéographie participatives, anthropologie graphique et cartographie mentale, promenades audio et autres méthodes audiovisuelles axées sur le mouvement, entre autres. Nous encourageons les discussions sur des considérations pratiques, telles que l’équipement, la sélection des participants, les sessions de formation, les dilemmes éthiques et les effets en cascade de la coproduction.

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28. nouvelles perspectives historiographiques sur l’espace saharien médiéval : dynamiques humaines et échanges religieux et intellectuels intra-africains et intra-islamiques jusqu’au XVe siècle. XI/XVII

Ce panel soulève une série de questions sur les processus d’échanges transsahariens à l’époque médiévale, avec un intérêt particulier pour les groupes humains impliqués et les traditions religieuses et intellectuelles dans lesquelles ils s’inscrivaient. L’objectif principal est d’identifier de nouvelles stratégies historiographiques pour approfondir notre connaissance de la genèse de la tradition islamique dans le Sahel central et occidental, en dépassant les modèles construits sur l’interprétation non critique des preuves textuelles connues et les apriorismes de l’africanisme colonial français. Plus précisément, ce panel vise à examiner la littérature biographique et juridique maghrébine à la recherche de traces de la présence en Afrique du Nord de savants musulmans d’origine sahélienne entre le 15e et le 20e siècle. III/VIII et XI/XVII. De même, et en l’absence de preuves textuelles sahéliennes antérieures au XVe s. XI/XVII, ce panel se propose de réfléchir sur l’oralité comme vecteur de transmission de la connaissance de l’islam et de la jurisprudence islamique en Afrique de l’Ouest, ainsi que sur les causes de l’irruption d’une culture manuscrite très abondante à partir de cette époque. En outre, le panel propose d’analyser les preuves matérielles et les conditions climatologiques dans lesquelles le peuplement des zones saharo-sahéliennes s’est développé, dans le but de mieux comprendre les implications des différents processus de dessiccation et d’humidification de la période tardo-antique et médiévale sur la dynamique d’échange des groupes humains qui se sont installés ou déplacés de part et d’autre du Sahara.

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29. Les îles Canaries face au dilemme décolonial : repenser l’Afrique à partir de sa complexité

Les universités européennes et espagnoles promeuvent de plus en plus l’internationalisation comme moyen de répondre aux défis d’un monde de plus en plus globalisé (Fondation CYD, 2023). Dans le même temps, les liens et les connexions avec les universités africaines restent invisibles ou ne bénéficient pas d’un soutien suffisant pour se concrétiser. Ceci est dû à la force avec laquelle certaines logiques coloniales opèrent encore sur le continent, qui, main dans la main avec l’extractivisme académique qui opère dans les discours d’ouverture vers l’Occident et ses supposés bénéfices, intensifie les mécanismes de contrôle sur les corps et les savoirs non-occidentaux. Comment penser le “dilemme décolonial” dans ce contexte ? Ce panel vise à explorer cette question en assumant la place que l’archipel canarien pourrait jouer afin de rendre visible la diversité des modes de pensée, de connaissance et d’action qui peuvent être englobés dans la perspective décoloniale. C’est pourquoi nous invitons ceux qui pensent, recherchent et travaillent dans le tissu social canarien – nous faisons référence aux personnes nées dans les îles et sur le continent africain – à partager leur vision critique du fonctionnement de leurs institutions, associations culturelles et collectifs politiques. Nous invitons toutes ces personnes à présenter des travaux académiques, littéraires, performatifs, audiovisuels, etc. qui tentent d’apporter des réponses qui n’éludent pas le dilemme décolonial qui traverse la réalité des îles Canaries ; des réponses qui affrontent la complexité qui décrit sa situation africaine, ainsi que sa capacité à engendrer des transformations, des apprentissages et des expériences qui nous aident à imaginer un autre monde possible.

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30. Littératures afro-descendantes et afro-migratoires dans la péninsule ibérique

Ce panel propose une exploration des liens et des imaginaires liés au continent africain aux 20e et 21e siècles par des personnes d’origine africaine et des Africains de la péninsule ibérique. Dans le cas de la littérature et des autres arts, les élaborations autour de l’histoire, de la mémoire et de l’imagination sont cruciales. Avec cette proposition, nous invitons à une réflexion critique sur les termes en circulation, à des études de cas dans les sphères portugaise ou espagnole, ainsi qu’à des perspectives comparatives dans le domaine de la littérature et des arts.

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31. (Re)penser le Rif et le Maroc : approches critiques des formes plurielles d’être et d’être-au-monde dans le monde contemporain.

Ce panel abordera, à partir de perspectives théoriques et épistémologiques critiques du champ des sciences sociales et humaines, les pratiques sociales et politiques qui concernent les formes plurielles d’être et d’être au Maroc, avec une attention particulière (mais pas seulement) aux événements du passé récent et du présent dans le territoire du Rif. Nous sommes particulièrement intéressés par les propositions qui reflètent des perspectives de travail innovantes allant au-delà des approches coloniales et post-coloniales hégémoniques, et par les propositions qui proposent des révisions critiques et des réexamens de ce qui a été étudié et soutenu jusqu’à présent. Les communications peuvent relever (entre autres) des études féministes et de genre, des études sur le colonialisme et la décolonialité, des études sur la diversité linguistique, des études sur les relations entre humains et non-humains…

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32. La violence en Afrique : du système colonial au monde postcolonial.

Ce panel cherchera à exploiter les continuités et les ruptures entre la violence coloniale et post-coloniale. Il explorera les motifs de la violence, les auteurs, les victimes et les méthodes de répression, afin de découvrir les liens qui unissent les deux phénomènes et de déterminer dans quelle mesure l’un découle de l’autre (ou s’il s’agit au contraire de formes de violence opposées et sans rapport entre elles).

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33. Un regard critique sur le phénomène de la guerre et de la paix en Afrique subsaharienne

Le panel tente d’analyser le phénomène de la guerre et de la paix dans la région de l’Afrique subsaharienne au cours des dernières décennies, en réfléchissant, d’une part, aux outils théoriques et analytiques les plus appropriés pour comprendre les causes, la nature, les conséquences et les impacts des conflits armés dans un pays (ou une région) de l’Afrique subsaharienne et, d’autre part, à la manière d’analyser de manière critique les différentes politiques et activités qui, aux niveaux local, national, continental et mondial, sont menées pour “faire la paix” et répondre à ce phénomène. Plus précisément, nous recherchons, entre autres, des études de cas qui introduisent de nouvelles réflexions sur des aspects peu étudiés d’un scénario (et/ou d’un épisode) de conflit armé et/ou d’un ou de plusieurs programmes de consolidation de la paix, tels que, entre autres : le rôle du conflit capital contre le tissu de la vie, la dimension sexospécifique de la guerre ou de la paix, les défis pour la réalisation d’une paix juste, écoféministe et durable, les connaissances et pratiques indigènes en matière de consolidation de la paix, etc. Nous accueillons également des articles qui se concentrent sur des approches critiques (féministes, décoloniales, etc.) des débats théoriques actuels entourant les conflits armés en Afrique, les changements actuels dans l’agenda mondial de la paix, ou les controverses académiques entourant les modèles de paix dominants ou les différentes solutions proposées pour construire la paix.

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34. Le rôle de l’opposition politique dans le contexte de la régression démocratique en Afrique

L’objectif principal de ce panel est de comprendre et d’analyser les acteurs politiques de l’opposition dans les pays africains dans le contexte de la dérive autocratique qui affecte le continent et les sociétés au niveau mondial. Reconnaissant les variations considérables dans le degré d’institutionnalisation des partis d’opposition, leur niveau de déploiement local et/ou national et la diversité des programmes et idéologies qu’ils mobilisent, et partant du principe que l’étude des oppositions politiques est essentielle aux études des systèmes politiques, des démocraties et de la dynamique du pouvoir, le panel pose, entre autres, les questions suivantes, appliquées au continent africain : comment la dissidence est-elle exprimée et les programmes anti-gouvernementaux mobilisés dans le contexte actuel de régression démocratique ? Quels sont les espaces disponibles pour les actions d’opposition ? Comment les partis d’opposition agissent-ils ? Quels sont les programmes proposés en matière de démocratie et de démocratisation ? Comment se connectent-ils avec les citoyens, les mouvements de protestation politique ou l’activisme politique qui ne font pas partie des partis politiques ? Quelles sont les nouveautés et les continuités qu’apportent des phénomènes tels que le PASTEF au Sénégal et quelles sont les implications pour la réalité démocratique des pays africains ? Sur la base de ces questions, le panel vise à expliquer les stratégies de mobilisation, d’action et de proposition des partis politiques d’opposition et à cartographier l’interaction entre les partis d’opposition, les citoyens et l’activisme politique. Le panel cherche donc à combler certaines des lacunes existantes.

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35. l’AFRIQUE, LES RELATIONS AFRODIASPORIQUES ET LES DÉFIS ATLANTIQUES : cartographies de la décolonisation, du genre et de la géopolitique de la connaissance.

Ce panel réfléchit à la matérialisation culturelle de l’inégalité coloniale en Afrique et dans l’espace atlantique, qui se présente comme le témoin d’une histoire partagée entre ses rives, une histoire de migrations, d’allées et venues du XVIIe au XXIe siècle. Nous cherchons à analyser la manière dont les concepts et les catégories que nous utilisons sont traversés par de multiples débats et récits dominants qui sont eux-mêmes ancrés dans des espaces de légitimation. En ce sens, nous proposons d’approfondir l’apprentissage transformateur à partir d’une approche décoloniale, en accordant une attention particulière aux questions de genre, en cherchant des approches aux différentes formes sous lesquelles elles se manifestent aujourd’hui, en essayant d’articuler la perspective décoloniale avec l’écologie, la violence, les débats inter-espèces, la religiosité, la spiritualité, l’identité et la géopolitique de la connaissance hégémonique.

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36. Les constructions identitaires au Sahara occidental et le rôle des Espagnols dans la construction de l’identité.

Depuis des décennies, le Sahara occidental est le théâtre d’un conflit territorial complexe, profondément enraciné dans l’histoire de la colonisation et de la formation de l’identité post-coloniale. Ce panel analysera la construction de l’identité sahraouie, en accordant une attention particulière au rôle de la langue espagnole. La base théorique est fournie par l’ouvrage de Manuel Castells intitulé “Le pouvoir de l’identité”, qui met en lumière la nature dynamique de l’identité dans une société en réseau.

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42. L’île d’Annobon et les Annobones – un monde à part

L’île d’Annobón, petite terre perdue au milieu du golfe de Guinée, a une histoire originale et très riche : sa population, d’origines et de statuts divers, a connu l’esclavage et la colonisation portugaise au XVIe siècle, mais aussi depuis le début du XVIIIe siècle. siècle, la décolonisation et l’abolition de l’esclavage.

Ce peuple uni luttera pour sa liberté en développant différentes stratégies jusqu’à la fin du 19e siècle. À cette époque, les Annobonais subissent plusieurs sécheresses et famines qui les affaiblissent considérablement. Des missionnaires espagnols, les Clarétains, sont venus ouvrir une mission dans le principal village de l’île. Par leur présence et leurs actions, ils nous permettent de reconnaître la colonisation espagnole de ce territoire. Bien que les insulaires ne soient plus officiellement réduits en esclavage, certains d’entre eux sont encore soumis au travail forcé et doivent être exilés de leur patrie. Cependant, ils ont continué à résister chaque fois qu’ils ont été victimes d’abus de pouvoir de la part du gouvernement colonial et des missionnaires.

Ils savent exprimer par les mots l’amour qu’ils portent à leur île et à leur culture. Leurs témoignages écrits et oraux sont riches et nombreux. Ce patrimoine littéraire est de plus en plus valorisé grâce à diverses éditions de contes et légendes, à des collectes de souvenirs anciens ainsi qu’à d’autres initiatives prises par les habitants eux-mêmes. Sans oublier les écrivains dont la renommée ne s’est pas arrêtée à la frontière de la Guinée équatoriale. C’est le cas de Juan Tomás Avila Laurel.

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Les transformations économiques structurelles en Afrique : pourquoi, comment et quand ?

Ce panel propose un débat sur le rôle des transformations structurelles en Afrique, leur faisabilité, les processus et les acteurs. Il soulève la question de savoir si elles sont souhaitables compte tenu de la configuration du capitalisme mondial et, dans l’affirmative, quelles sont les orientations et les formes les plus prometteuses. Ce panel propose des articles documentant diverses formes de transformation économique structurelle, telles que l’industrialisation (verte ou non), l’expansion des services formels ou informels ou les transformations du modèle productif agraire, entre autres.

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44. L’AFRIQUE ET LA DIASPORA DANS L’ATLANTIQUE SUD : ESCLAVAGE, ÉMANCIPATION ET POST-ABOLITION (17E-20E SIÈCLES)

Ce panel invite les chercheurs intéressés par le débat sur les études récentes sur l’esclavage des Africains dans l’Empire portugais, en particulier en Afrique et dans l’Atlantique Sud. Nous accueillons les articles qui se concentrent sur les expériences, les perspectives, les projets et les attentes des femmes et des hommes africains et de leurs descendants, ainsi que sur les différents réseaux sociaux construits entre eux et leurs maîtres, anciens maîtres, esclaves, affranchis, libres, noirs, métis et blancs dans leurs diverses stratégies de réorganisation dans les sociétés esclavagistes et post-abolitionnistes de l’Empire portugais entre le 18e et le 20e siècle. En ce sens, les thèmes relatifs aux identités ethniques et transethniques, au travail gratuit et obligatoire, à la résistance des esclaves, à l’émancipation, à la famille noire, aux relations de copinage, aux pratiques religieuses, aux systématisations culturelles dans une perspective coloniale et postcoloniale sont d’une grande valeur. Les nouveaux concepts méthodologiques, notamment ceux guidés par les outils de la microanalyse, qui privilégient les arrangements quotidiens des “anonymes”, ont contribué de manière significative au renouvellement des études sur la traite et l’esclavage africains. Il est à noter que depuis les années 1970 et 1980, les questions liées à la vie quotidienne et aux formes de réorganisation sociale des Africains et de leurs descendants sont devenues un sujet de recherche pour les historiens de l’esclavage et de la post-émancipation (COOPER, HOLT, SCOTT, 2005). Cependant, les expériences des personnes d’origine africaine et de leurs descendants dans le monde atlantique, en particulier dans l’Empire portugais, sont encore peu connues.

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45. La diaspora africaine et ses marges : ascendance, culture et religiosité au Brésil

L’objectif de ce panel est de discuter de la manière dont un réseau d’expressions religieuses s’est construit au Brésil à partir de la traite des Noirs des pays africains qui ont été soumis aux siècles tragiques d’esclavage qui ont marqué l’histoire du Brésil. La diaspora a permis aux croyances et aux coutumes bantoues, haussas, yorubas et indigènes de se mélanger, donnant naissance à des courants religieux tels que le candomblé, l’umbanda, le pajelança, le tambor de Mina, l’ifá, le batuque, le jurema, le terecô, le xangô du nord-est et d’autres encore. Ces mélanges se traduisent par l’incorporation de divers éléments des traditions religieuses africaines dans les pratiques indigènes, ainsi que par l’influence du catholicisme et de l’islam. Il est important de comprendre que ce processus de métissage n’implique pas un simple chevauchement des cultures, mais plutôt la création de nouvelles pratiques, croyances et expressions culturelles qui, en plus de refléter la diversité et la créativité résultant de l’engendrement et de la résistance entre différents peuples, impliquent leur compréhension du culte de la nature et de la communion des différentes entités qui habitent ces lieux, telles que les ancêtres originels, les inkisses, les voduns, les orixás, les enchantés, les ancêtres divins d’une tradition religieuse fondée sur la diaspora. Les identités ethniques forgées au Brésil deviendront des nations candomblé, imprégnant l’idée de la ville-nation au sein des terreiros, façonnant des alliances entre les peuples, préservant et actualisant les rites identitaires. Ainsi, en plus de différencier les modes et les styles rituels, la nation désigne avant tout des peuples d’origine qui se sont perpétués au Brésil. Dans ce mestizaje, cependant, le caractère brésilien – et donc afro-amérindien – de la religiosité afro-brésilienne est mis en exergue.

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46. Afro-descendance, genre et gestes esthétiques et rituels

Le panel propose d’analyser les esthétiques et les religiosités afro-descendantes dans les lieux diasporiques. Elle vise à analyser les synthèses entre différents cadres culturels et les réinventions des mémoires africaines dans le contexte de la transculturation (Ortiz 1991). En particulier, des contributions sont recherchées sur les pratiques religieuses et esthétiques des femmes et sur les discours qui valorisent l’ascendance africaine. Dans cette perspective de genre, nous sommes invités à nous concentrer sur les dynamiques multiples qui, dans la mondialisation, représentent des réseaux de solidarités transnationales (Capone, Argyriadis 2011) liés à l’idée d’Afrique et constituent en même temps des pratiques créatives locales qui s’opposent à la domination de la composante occidentale dans la manière de penser et de vivre la notion de décolonisation (Gilroy 1993). En particulier, il est invité à aborder la transmission de la mémoire afro-descendante à travers des gestes quotidiens, une esthétique ou des rituels partagés qui représentent des pratiques concrètes d’appartenance et de décolonisation (Zapponi 2023) et suggèrent des formes transnationales de cohésion sociale.

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47. Les contre-récits africains face au dilemme de l’héritage (post-)colonial

Un discours hégémonique qui privilégie les normes occidentales en se concentrant sur l’artistique et l’historique, le monumental et le tangible, ce que Laurajane Smith (2006) appelle le “discours d’autorité sur le patrimoine”, prévaut encore dans les pratiques et les politiques actuelles en matière de patrimoine. Ce discours est insuffisant pour aborder la reconnaissance patrimoniale des biens culturels dont la généalogie est liée aux processus d’occupation coloniale européenne en Afrique. En particulier, parce que ce patrimoine comporte la complexité d’être perçu par les populations locales comme extérieur et appartenant “aux autres” et difficilement assumé comme un patrimoine endogène à conserver et à préserver. Cette session vise à discuter de nouvelles approches de la reconnaissance du patrimoine culturel (post)colonial de l’Afrique. À cette fin, deux questions clés sont posées : qu’est ou que signifie ce patrimoine et à qui appartient-il ? L’objectif est de révéler des alternatives décoloniales au “discours autoritaire sur le patrimoine” par le biais de valeurs et de récits spécifiques au contexte socioculturel africain et en se concentrant sur de nouveaux acteurs, épistémologies, récits et phénoménologies. Dans ce cadre, la session discutera de nouvelles approches conceptuelles et méthodologiques de l’étude de l’héritage culturel (post-)colonial en Afrique subsaharienne, du rôle de cet héritage pour le développement durable du continent africain, de ses nouvelles significations pour les populations locales et de leurs expériences quotidiennes, et de la manière de le présenter et de le préserver au sein des communautés et des institutions culturelles.

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48. Les politiques linguistiques en Afrique : pratiques et enjeux

L’histoire, la construction des États-nations et la mondialisation, ainsi que les nouvelles technologies et la géopolitique ont modifié le paysage (socio)linguistique des pays africains. Confrontés au plurilinguisme, les gouvernements ont adopté des actions sur les langues dans le cadre de politiques linguistiques.
La politique linguistique constitue un ensemble de mesures qu’adopte un État à propos d’une ou plusieurs langues parlées sur le territoire relevant de sa souveraineté, pour en modifier le corpus ou le statut, généralement pour en conforter l’usage, parfois pour en limiter l’expansion. Elle peut consister à faire évoluer le corpus d’une langue en normalisant la graphie et le lexique, ou en favorisant la création terminologique. Elle peut aussi se résumer au changement du statut d’une langue en la déclarant officielle. La politique linguistique peut enfin, recréer une langue dont l’usage était perdu. Toutefois, il convient d’établir une distinction entre les langues effectivement parlées dans un pays et la gestion officielle de celles-ci.
Pour les gouvernements d’Afrique, la résolution de la problématique linguistique occupe une place cruciale dans la mise œuvre des politiques nationales et du développement des différents pays. Dans quelle(s) langue(s) doivent être assurés l’enseignement, l’administration ou la justice ? Quelles langues doivent être utilisées dans les échanges économiques et les relations internationales, ou encore dans les domaines des sciences et techniques ?
Ce panel vise à analyser les situations socio(linguistiques) des pays d’Afrique. Il examine aussi la coexistence et l’usage des langues. Il étudie également les pratiques langagières, les idéologies et les représentations linguistiques.

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49. Défis historiques et contemporains pour la justice sociale en Afrique

L’objectif de ce panel est de réunir de jeunes chercheurs sur l’Afrique pour discuter et réfléchir aux défis historiques et aux opportunités actuelles sur le continent africain dans les domaines des droits de l’homme, des sciences sociales et de l’histoire. Le panel est conçu pour explorer et analyser la complexité des réalités africaines, ainsi que pour promouvoir le dialogue et la collaboration interdisciplinaire afin de relever les défis auxquels le continent est confronté et de proposer des solutions concrètes. Ce faisant, nous voulons servir de cadre à la discussion de questions pertinentes dans le contexte africain, en particulier en ce qui concerne la justice sociale, y compris la perspective historique afin de comprendre son développement et sa situation actuelle. Parmi les thèmes proposés figurent les droits de l’homme, les droits du travail, la participation des citoyens, les discours de haine, les activistes, les dirigeants communautaires, les représentants des gouvernements et des organisations internationales, entre autres.

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50 Connaissances locales, développement durable et décolonialisme. Perspectives et bilans africains : santé, gouvernance, égalité des sexes…

Le panel propose de faire le point sur la confluence entre l’utilisation des savoirs locaux dans les politiques de développement durable en Afrique – très rare malgré les déclarations institutionnelles – d’une part, et l’utilisation de ces savoirs locaux dans le mouvement décolonial – très visible – d’autre part. C’est ce qu’il se propose de faire, en se projetant dans l’avenir par des études contrastées sur des cas concrets : multisectoriels (santé, gouvernance, égalité des genres, écologie et changement climatique, économie populaire…) et pluridisciplinaires (ouverts à toutes les sciences, même si l’anthropologie est celle à laquelle on peut le plus immédiatement faire allusion). OBJECTIF : générer des synergies et des pistes pour de nouvelles feuilles de route sur le rôle futur des savoirs locaux en Afrique, en assumant la multidimensionnalité du concept.

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51. LANGUES AFRICAINES ET AFRO-DESCENDANTES : DILEMMES ET RÉPONSES SUR LA VOIE DE LA DÉCOLONIALITÉ

Ce panel vise à rassembler des études sur les langues africaines et les langues d’origine africaine dans le contexte actuel et effervescent de la décolonialité. Dans ce contexte, il s’agit de favoriser la rencontre, la connaissance et le débat entre les études des langues africaines continentales et insulaires, ainsi que les études des langues afro-descendantes, créoles et semi-créoles, réparties dans les pays d’Afrique et d’Amérique latine qui ont des liens socio-historiques avec les pays de la péninsule ibérique, en particulier le Portugal, l’Espagne et la France. L’objectif est de faire connaître les caractéristiques et le profil manifeste de la décolonialité dans ces études : les dilemmes, les débats, les dialogues, les propositions et les réponses qui émergent des questionnements, des découvertes, des propositions et des applications théoriques provenant des domaines des sciences humaines, tels que la linguistique, la littérature, l’éducation et l’anthropologie.

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52. Dynamique géopolitique en Afrique

Le continent africain est sous les feux de la rampe géopolitique, avec une concurrence active entre les grandes puissances, mais aussi une diversité d’acteurs étatiques et non étatiques, locaux et extérieurs. L’objectif de ce panel est de rassembler des documents sur les questions géopolitiques africaines actuelles ou passées, en élucidant les actions et les objectifs de ses acteurs géopolitiques, dans le contexte de la relation entre la géographie, la politique et le pouvoir.

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53. Le pouvoir et l’autonomisation des femmes africaines à l’époque décoloniale : défis méthodologiques et implications expérientielles.

Au risque de simplifier un tableau très complexe, mais afin de stimuler l’optimisation du contraste des cas, le panel propose de comparer et de mettre en relation les stratégies d’autonomisation des femmes africaines, généralement en réponse aux politiques nationales ou internationales, avec les formes locales de pouvoir dans lesquelles ces femmes sont intégrées. Il ne s’agit pas de choisir, bien sûr, mais de comprendre la nature et le bien-fondé des décisions et des lignes de force sur lesquelles elles s’appuient. Ce contraste peut être explicité ou non, mais il est difficile de ne pas le percevoir dans les situations de recherche ou de coopération autour de l’axe du genre. Et la réaction à cette multiplicité implique des défis méthodologiques, des dilemmes éthiques et souvent des ambivalences, dont le panel vise à encourager le partage. À la fois pour affiner les interprétations scientifiques (sachant que nous travaillons avec beaucoup de données qualitatives) et pour découvrir les implications politiques de la recherche (la nécessité d’une reconnaissance politique des sujets collectifs des droits, avec les implications de l’introduction de la diversité dans la ligne de flottaison de l’approche des droits).

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54. l’Afrique, entre déclin et progrès

Créé dans le but d’unir les méthodologies des disciplines épistémologiques et herméneutiques, afin que, du point de vue de l’exigence de ses règles ou normes pertinentes, tout chercheur autonome et indépendant puisse interroger la réalité africaine. Si la première, dans son développement, peut être considérée comme une sorte de philosophie des sciences ou des sciences, la seconde, en conservant son sens étymologique premier d'”hermeneia”, tel qu’il a été inventé par le célèbre Stagirite, nous apporte la meilleure interprétation de ses objets. Lorsqu’il s’agit du continent africain, comme de tous les autres continents, il faut éviter la précipitation, l’anticipation ou les préjugés, la superficialité, afin de descendre, en tant qu’archéologues, dans les profondeurs de ses caractéristiques essentielles.

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55. Casamance : mémoires, pouvoirs, tensions et initiatives locales dans le nouveau contexte sénégalais

Après les dernières élections de mars 2024, tous les regards sont tournés vers le nouveau contexte de la région de Casamance en particulier et du Sénégal en général. Ces dernières années, et après les longues manifestations liées à l’arrestation du leader Ousman Sonko, les idées du parti vainqueur des élections sénégalaises ont marqué une grande partie de la population casamançaise, notamment parmi les jeunes, suscitant de nouveaux espoirs dans cette région dynamique qui, malgré un nouvel accord de paix en 2022, est toujours à la recherche d’une paix définitive. Ce panel, à l’image des rencontres sur la Casamance dans le cadre d’autres événements académiques (comme celui organisé, par exemple, à l’Iscte-IUL à Lisbonne en février 2019), vise à rassembler les différents projets de recherche récemment achevés et en cours, ainsi que des propositions de projets de recherche futurs sur la situation sociopolitique de la Casamance, avec l’idée de présenter un état des lieux pluridisciplinaire sur la zone dans le monde ibérique (depuis l’anthropologie, l’histoire, la géographie, les relations internationales, l’économie, etc.)

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56. Infrastructures débordées. Perspectives comparatives sur les mobilités et les déplacements urbains en Afrique

L’anthropologie des infrastructures et des modèles de mobilité met en évidence combien les systèmes de transport et les formes de déplacements urbains ne sont pas de simples équipements, mais aussi le résultat de dynamiques et d’imaginaires sociaux complexes, qui leur donnent plus de sens et de valeur au-delà de leur fonctionnalité technique. Le tout dans le cadre de ce qui est reconnu comme le (nouveau) paradigme des mobilités, qui permet de localiser des infrastructures, des institutions et des planifications spécifiques, ainsi que les relations matérielles et sociales qu’elles impliquent, en les reliant à différents espaces et échelles, sans laisser de côté les manière dont les plans, projets, infrastructures et équipements de mobilité sont souvent dépassés par des usages, des besoins, des appropriations et des alternatives imprévus. Dans ce panel, nous proposons d’appliquer cette perspective au continent africain afin d’identifier et d’analyser divers processus qui ont au centre les infrastructures et les modèles de mobilité. Nous souhaitons le faire en contrastant les dynamiques logistiques de mise en œuvre de nouvelles mobilités urbaines dans les pays du Sud à partir de plusieurs cas de villes africaines de tailles et de profils différents. Nous entendons appliquer une perspective qui nous invite à les analyser comme des processus de néolibéralisation multiples et différents, soumis à la complexité des dynamiques institutionnelles, politiques, économiques, urbaines et des services publics, tout en prêtant attention à leur complexité et à la manière dont ils s’incarnent dans formes de déplacement quotidiennes.

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57. Genre et mobilité urbaine. Expériences sur le continent africain

Les métropoles, les villes et les espaces publics ne sont pas neutres, les gens les vivent, les ressentent et se les approprient de différentes manières. Pour comprendre les villes du point de vue de la complexité, il est nécessaire d’intégrer la perspective du genre et de la diversité dans la compréhension de la vie quotidienne, des soins (Pérez, 2014), des relations de pouvoir, des discriminations et des formes de résistance qui en découlent. Les mobilités urbaines n’échappent pas à ces dynamiques. Comme dans d’autres domaines, la mobilité quotidienne est un domaine particulièrement pertinent pour comprendre comment se matérialisent les relations et les formes de domination qui pivotent sur l’axe du genre. Les mobilités quotidiennes des femmes (Jirón, 2010) prennent des formes spécifiques et sont souvent peu prises en compte dans la planification et la gouvernance urbaines, ce qui affecte l’accès des femmes à certains services urbains et, par conséquent, l’exercice de droits tels que l’éducation, la santé, les droits politiques et civiques. participation ou au travail. Un élément clé en matière de mobilités est la perception de l’insécurité (Soto, 2012) et de la violence contre les femmes dans les espaces publics et les transports. Malgré tout, les femmes intègrent de multiples stratégies de résistance.

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58. Des passés africains pour un avenir global : la contribution de l’archéologie au défi décolonial

L’archéologie africaniste présente une contradiction en elle-même : elle est à la fois un produit du colonialisme et un outil fondamental pour son démantèlement épistémologique. Dans ce panel, nous souhaitons explorer à la fois les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans la décolonisation de l’archéologie elle-même (et ses limites), et les multiples contributions que l’étude du passé africain et la déconstruction de l’eurécentrisme historique peuvent apporter à notre compréhension du monde d’aujourd’hui et de ses perspectives d’avenir.

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59. Cybercolonisation en Afrique : capitalisme de données et de plateformes

Le terme “cybercolonisation” décrit la manière dont les grandes plateformes numériques et médiatiques exercent un contrôle important sur les données et la culture en Afrique. Ce panel explorera l’impact de l’hégémonie de plateformes telles qu’Alphabet (Google), Amazon, Meta (Facebook, Instagram) Apple, Microsoft, Netflix, HBO Facebook, Twitter, Netflix ou Disney sur la vie économique, sociale et culturelle du continent. La concentration des médias entre les mains de quelques sociétés occidentales constitue un défi pour la diversité culturelle et la souveraineté numérique de l’Afrique. À mesure que ces plateformes numériques se développent, elles redéfinissent l’accès à l’information, au divertissement et à la communication. S’ils offrent des possibilités de développement économique et d’innovation, ils perpétuent également une dépendance qui pourrait limiter la capacité de l’Afrique à maîtriser son propre destin numérique. Ce panel abordera la forme actuelle du capitalisme extractiviste que sont les données.

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