48. Políticas lingüísticas en África: prácticas y problemas
Autor/a
Adeline Darrigol
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Les politiques linguistiques en Guinée équatoriale: rétrospective et perspectives
Abstrac
Le Guinée équatoriale compte des langues bantoues et deux créoles. Toutefois, c’est l’espagnol qui assume les fonctions officielles au sein des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Cette langue joue également un rôle prépondérant dans les principaux secteurs du pays : l’enseignement, la presse écrite, les médias audio-visuels et la religion.
Pendant la période coloniale espagnole, l’espagnol était la langue unique et obligatoire de l’enseignement, de l’administration et de la justice. Après l’indépendance, la Guinée équatoriale a connu deux politiques linguistiques. De 1968 à 1979, le pays a été marqué par l’affirmations des identités africaines. Les toponymes, la monnaie nationale et les anthroponymes ont été africanisés dans le cadre de la politique de l’authenticité. De 1979 à nos jours, l’usage de la langue espagnole a été renforcé. Sous le spectre de la mondialisation et par pragmatisme économique, la Guinée équatoriale a aussi intégré les espaces francophone et lusophone. Le français et le portugais sont devenus des langues officielles du pays. Les langues bantoues et créoles sont considérées comme des « parties intégrantes de la culture nationale ».
Quelles sont les phases de d’évolution et de rupture de ces politiques? Quelles sont les conséquences qui en découlent dans les domaines aussi variés que l’éducation, l’administration, les médias ou la toponymie? Quelle politique serait adaptée à la configuration linguistique de la Guinée équatoriale?
Nous examinons les facteurs ayant favorisé l’évolution des politiques linguistiques en Guinée équatoriale. Nous analysons la place que les différentes langues occupent dans la communication courante, les institutions et les services officiels. Pour ce faire, nous nous appuyons sur la grille d’analyse des situations linguistiques de Robert Chaudenson, la législation coloniale espagnole, les archives de l’UNESCO, les lois linguistiques équato-guinéennes, les enquêtes de terrain et les entretiens ciblés. Nous suggérons aussi des pistes de réflexion en vue d’un aménagement linguistique.