Depuis 2020, le Sahel est confronté par une crise politique majeure avec l’avènement des coups d’état. Les militaires renversent le pouvoir démocratique en corroborant l’argument primordial du dysfonctionnement au niveau de l’appareil étatique surtout au plan sécuritaire puisque depuis presqu’une décennie, ces pays sont confrontés à l’hydre terroriste et les pouvoirs démocratiques, nonobstant la diversité et le (prétendu) soutien de leurs partenaires internationaux n’arrivent pas à pallier la situation.
Dans la plupart du temps, ils sont soutenus et galvanisés par le peuple dans leur élan de refondation.
Ce faisant, les putschistes se focalisent sur son mécontentement social afin de s'emparer du pouvoir. Doit-on considérer ou légitimer ces coups d’état en les décrétant comme étant salvateurs ? Dans le dessein de mieux décrypter cette interrogation, la présente réflexion s’intéresse aux réelles motivations engendrant les coups d’état actuels; se focalise les actions menées par les juntes et sur le discours de rupture proné par ceux-ci pour combler les attentes et aspirations des populations.
DYNAMIQUE DES COUPS D’ÉTATS AU SAHEL
Josiane Ishimwe