La evidencia compilada por el Centro de Monitoreo del Desplazamiento Interno (IDMC) en su último informe mundial (GRID 2024) revela que, a finales de 2023, África era la región del mundo más afectada por el desplazamiento interno, acogiendo al 46% de los desplazados internos del mundo, cifrados en casi 76 millones.
Sirviéndose del enfoque analítico de los derechos humanos, la presente contribución pretende, por un lado, examinar el alcance y la profundidad de la injusticia social que la realidad del desplazamiento interno encierra y, por el otro, evaluar la eficacia o inoperancia de los mecanismos jurídicos e institucionales de protección integral de las víctimas, adoptados en el seno de la Unión Africana, en especial la Convención de Kampala (2009).
Dentro del contexto de la dominación colonial portuguesa en Angola, la extinta Compañía de Diamantes, Diamang, realizó a mediados del siglo XX una serie de grabaciones de música tradicional de diferentes etnias del noreste del país. Entre estas grabaciones destacan las relacionadas con los tucokwe, etnia mayoritaria en la región, que fueron presentadas en dos publicaciones de la compañía; “Folclore Musical de Angola. Povo Quioco, vol. 1 y 2” (1961, 1967). Este material sonoro fue el punto de partida para el desarrollo del proyecto “Thambwé: Recuperação, Valorização e Divulgação do Património Musical Cokwe”, apoyado por el programa PROCULTURA, financiado por la Unión Europea y el Instituo Camões, cofinanciado por la Embajada de España en Angola y Open Earth Foundation (Bruselas). La devolución de estas grabaciones a su lugar de origen, así como la valorización y transmisión de este repertorio fueron los pilares fundamentales del proyecto, que fue implementado en el Museo Regional de Dundo entre marzo de 2022 y febrero de 2024. La primera actividad del proyecto fue la digitalización y recuperación del fondo fonográfico de la institución, con una especial atención a la mencionada colección de músicas cokwe, que fue puesta a disposición en internet a través de la página web del proyecto (www.thambwe.ao). La pervivencia de estos registros fonográficos en la actualidad plantea un debate que va desde las condiciones de conservación hasta los posibles “usos” que puedan hacerse de los mismos. En este sentido, y alineado con la idea de valorización y transmisión del patrimonio musical, se llevó a cabo un proceso colaborativo de escucha compartida y análisis de este repertorio con músicos de la región que desembocó en la creación de la “Escuela de Música Tradicional Thambwé” en el Museo Regional de Dundo y de una escuela de construcción de instrumentos en la aldea de Cambuaji.
Le Guinée équatoriale compte des langues bantoues et deux créoles. Toutefois, c’est l’espagnol qui assume les fonctions officielles au sein des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Cette langue joue également un rôle prépondérant dans les principaux secteurs du pays : l’enseignement, la presse écrite, les médias audio-visuels et la religion.
Pendant la période coloniale espagnole, l’espagnol était la langue unique et obligatoire de l’enseignement, de l’administration et de la justice. Après l’indépendance, la Guinée équatoriale a connu deux politiques linguistiques. De 1968 à 1979, le pays a été marqué par l’affirmations des identités africaines. Les toponymes, la monnaie nationale et les anthroponymes ont été africanisés dans le cadre de la politique de l’authenticité. De 1979 à nos jours, l’usage de la langue espagnole a été renforcé. Sous le spectre de la mondialisation et par pragmatisme économique, la Guinée équatoriale a aussi intégré les espaces francophone et lusophone. Le français et le portugais sont devenus des langues officielles du pays. Les langues bantoues et créoles sont considérées comme des « parties intégrantes de la culture nationale ».
Quelles sont les phases de d’évolution et de rupture de ces politiques? Quelles sont les conséquences qui en découlent dans les domaines aussi variés que l’éducation, l’administration, les médias ou la toponymie? Quelle politique serait adaptée à la configuration linguistique de la Guinée équatoriale?
Nous examinons les facteurs ayant favorisé l’évolution des politiques linguistiques en Guinée équatoriale. Nous analysons la place que les différentes langues occupent dans la communication courante, les institutions et les services officiels. Pour ce faire, nous nous appuyons sur la grille d’analyse des situations linguistiques de Robert Chaudenson, la législation coloniale espagnole, les archives de l’UNESCO, les lois linguistiques équato-guinéennes, les enquêtes de terrain et les entretiens ciblés. Nous suggérons aussi des pistes de réflexion en vue d’un aménagement linguistique.
L’étude de la perception et de la thérapie traditionnelle de la drépanocytose chez les populations ivoiriennes révèle une interaction complexe entre croyances culturelles et pratiques médicales. La drépanocytose est un paradoxe de la sélection naturelle. Elle est la conséquence d’une anomalie des molécules d’hémoglobine. C’est une maladie négligée avec sa carte de répartition confondue en partie avec celle des pays les plus démunis. Bien qu’étant une maladie génétique connue scientifiquement, la drépanocytose est souvent interprétée à travers des prismes mystiques et spirituels dans les sociétés traditionnelles ivoiriennes. Historiquement, la maladie a été perçue comme le résultat de malédictions, de déséquilibres spirituels ou d’interventions surnaturelles, influençant ainsi les pratiques thérapeutiques.
Les guérisseurs traditionnels, dépositaires de savoirs ancestraux, jouent un rôle central dans la gestion de la drépanocytose. Ils utilisent principalement la phytothérapie, à travers des plantes médicinales locales réputées pour leurs propriétés analgésiques et purificatrices. En parallèle, des rituels spirituels sont souvent organisés pour apaiser les esprits ou lever des malédictions perçues comme étant à l’origine des souffrances. Les guérisseurs prescrivent également des protections spirituelles, telles que des amulettes, et pratiquent des sacrifices dans certaines communautés.
Avec la colonisation et l'introduction de la médecine moderne, un syncrétisme thérapeutique s'est développé. Les populations ivoiriennes combinent souvent les traitements traditionnels et biomédicaux pour faire face à la maladie. Toutefois, la persistance de croyances mystiques et la stigmatisation sociale entourant la drépanocytose freinent parfois l’adoption de la prise en charge médicale, surtout dans les régions rurales.
L’analyse historique montre que la drépanocytose est un enjeu de santé public confronté à des perceptions culturelles profondément enracinées. L’harmonisation entre la médecine moderne et les traitements traditionnels représente un défi contemporain pour améliorer la gestion de cette maladie en Côte d’Ivoire, illustrant l’évolution des pratiques thérapeutiques à travers le temps.
A Canarias le ha sido negada su africanidad a pesar de haber sido durante siglos frontera imperial de Europa en el oeste africano. Paradójicamente, el papel jugado por el archipiélago en su realidad regional le ha impedido reconocerse como parte de ella. A través del análisis de la bibliografía disponible sobre las relaciones entre las Islas y el continente, esta comunicación evalúa los efectos de dicha negación. Desde el punto de vista descolonial, se concluye afirmando que el Archipiélago, pese a sus vínculos con Occidente, puede reconocerse en la pluralidad política, cultural y epistémica africana cuando esta es analizada desde su complejidad.