Esclavage, travail forcé, exil et enfermements en Guinée espagnole insulaire

Valérie DE WULF

Dès leur accaparement par les Portugais, à la fin du XVe siècle, jusqu’à la fin de la colonisation espagnole en 1968, les territoires insulaires de la Guinée espagnole (Guinée équatoriale), ont connu, à côté de leur exploitation agricole et minière, une riche histoire liée à différentes formes d’enfermements : celle de destination des indésirables et condamnés Portugais, des esclaves venus du continent noir, d’affranchis arrivés de Cuba, mais aussi des prisonniers politiques venus de métropole ou d’Amérique en fonction des époques, de militaires qui s’y réfugient après la 1ère guerre mondiale, et de travailleurs forcés ou sous contrat qui se retrouvent sans recours devant une société coloniale qui ne respecte pratiquement aucun des accords conclus des représentants officiels étrangers.
Cette contribution illustrera rapidement cette grande variété de situations à travers le temps, en faisant découvrir l’histoire de ce pays peu connu, et en permettant de comprendre pourquoi, encore aujourd’hui, certaines situations, assez similaires, perdurent.