La marginalisation de la jeune fille dans le système éducatif est une réalité au Nord-Cameroun. Pour lutter contre ce fléau, les pouvoirs publics camerounais ont adopté une batterie de mesures. Il s’agit notamment de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de la Constitution. Malgré cette volonté politique, l’on assiste à une forme de résistance au changement. Celle-ci se manifeste à travers le refus d’envoyer ou le retrait de la jeune fille de l’école occidentale. Cette inégalité hypothèque souvent l’avenir de la fille du septentrion. Ce qui porte un coup au principe de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, tant souhaité par l’ONU à travers les ODD. Le développement étant un idéal qui requiert une synergie d’actions de tous les acteurs de la société, l’on comprend le retard accusé par la partie septentrionale. C’est ainsi que la question de la sous-représentativité de la gent féminine se pose avec acuité. Dès lors, en quoi est-ce que la sous-scolarisation de la jeune fille constitue un facteur de cette inégalité ? Dans quelles mesures est-ce que la sous-scolarisation de la jeune fille impacte le processus de développement au Nord du Cameroun ? Pour tenter d’apporter des réponses à cette problématique, la méthodologie repose sur l’exploitation des travaux spécialisés et des données de terrain. Ce qui aboutit à la conclusion selon laquelle, la marginalisation de la jeune fille au niveau du système éducatif est un mal qui ralentit le développement local au Nord-Cameroun. Pour mieux comprendre cette discrimination, il est nécessaire d’analyser d’abord, le contexte de son émergence ensuite, d’étudier son impact sur le développement local et enfin, d’examiner les mesures étatiques pour combattre la sous-scolarisation de la jeune fille au Nord-Cameroun.
La marginalisation de la jeune fille dans le système éducatif au Nord-Cameroun et son impact sur le développement local
FADIMATOU Sali